Ils ont failli disparaitre, la suite

A partir de 1955, de nombreux oiseaux sont trouvés morts dans les zones agricoles des Iles britanniques. La relation est vite établie avec de nouveaux venus parmi les polluants organiques persistants : l’aldrine et le dieldrine appartenant à la triste famille des cyclodiènes. Ces substances sont de puissants insecticides qui sont notamment utilisés dans l’enrobage de semences afin de les protéger- préventivement – des insectes. Le hic c’est qu’il s’avère qu’à haute dose, ces produits sont … mortels y compris pour les humains. Ce qui a été constaté sur des ouvriers ou des agriculteurs ayant été amenés à manipuler de grandes quantités du produit.

Et les Pèlerins là-dedans ? Eh bien, ils sont de nouveau en première ligne car, tout comme le DTT, l’aldrine et le dieldrine sont des insecticides persistants. Ils s’accumulent dans l’organisme des animaux qui mangent les graines enrobées, qui eux même sont mangés par des prédateurs. L’histoire recommence ; et revoilà le Faucon pèlerin qui, au sommet de la chaine alimentaire, absorbe des quantités telles que les mortalités se multiplient. Mais ici, ce sont les adultes qui meurent empoisonnés. Et la mort d’un adulte, particulièrement chez une espèce qui peut vivre longtemps comme le Pèlerin, a beaucoup plus d’influence sur la population que la mort d’un œuf ! Voilà qui explique la chute énorme des Faucons pèlerins et d’autres espèces de rapaces comme l’Epervier d’Europe, entre l’après-guerre et la fin des années 60’. La suite est heureuse, nous la connaissons, nous l’observons aujourd’hui : l’interdiction (progressive et segmentée) du DTT et autres cyclodiènes a permis le retour du Pèlerin !

Tout va bien donc ? Pour le Pèlerin oui ! Mais pour d’autres espèces, non ! Une nouvelle famille d’insecticides fait parler d’elle depuis une quinzaine d’années. Les néonicotinoïdes montrent des caractéristiques similaires de persistance et de faible dégrabilité, si ce n’est que les victimes principales sont ici des insectes non-ciblés comme les pollinisateurs (ea les abeilles et les papillons) et au-delà des oiseaux et des chauves-souris…

Les insecticides synthétiques sont une menace majeure pour la Nature, pour notre environnement et pour notre santé.

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