La famille de Woluwe-Saint-Pierre s’agrandit !

Le couple installé au sommet de la tour de la maison communale de Woluwe-Saint-Pierre couvait depuis le 17 mars, lorsque deux premiers fauconneaux sont éclos hier matin. Mâle et femelle Pèlerin se relayaient nuit et jour sur leurs 4 œufs depuis le 17 mars, s’assurant de les maintenir à 37.7°c en permanence ou presque. Trente-deux jours d’incubation, c’est précisément la norme chez les Faucons pèlerins !

Le premier fauconneau est apparu alors que le jour se levait. A 07:39, son duvet à peine séché, il recevait son premier repas, déjà. Le mâle est arrivé avec une Grive musicienne (Zanglijster – Song Trush) à moitié plumée. La femelle a fait 3 pas en dehors du nichoir, a saisi la proie du bec de son partenaire et est revenue donner la becquée à son premier fauconneau 2018. Quelques heures plus tard, en fin de matinée, un deuxième fauconneau s’extrayaient de sa coquille.

Ce matin, éclosion d’un troisième fauconneau. Pareil décalage est normal puisque la stratégie des Pèlerins consiste à ne commencer à couver qu’à la ponte de l’avant-dernier œuf afin d’éviter précisément un trop grand décalage entre l’éclosion du premier et du dernier. Si tel n’était pas le cas, considérant que la femelle pond à 2 jours d’intervalle, il y aurait une différence d’âge (et de taille !) de 6 jours entre l’ainé et le benjamin. Les fauconneaux ne sont pas particulièrement agressifs entre eux, mais leur régime alimentaire, et surtout la taille des proies, diffère selon l’âge. Elever une nichée de fauconneaux de même âge procure donc un avantage à l’espèce. Le désavantage étant que les œufs ne sont pas couvés et donc gardés pendant plusieurs jours. Avec le risque d’être emportés par un prédateur ou tués par le gel. La vie est affaire de compromis !

Il reste encore un œuf à éclore, patience !

C’est la cinquième année qu’un couple de Pèlerins niche à Woluwe-Saint-Pierre. Le mâle est le même depuis l’initiale : le code de sa bague permet de déterminer qu’il est éclos au printemps 2012 à l’église Saint Antoine d’Etterbeek, une autre commune bruxelloise, distance de quelques km. Et c’est bien lui qui niche sur le site depuis 2014. Les Faucons pèlerins étant matures à 2 ans, il n’a pas trainé ! Ce mâle est donc maintenant âgé de 6 ans. Sa partenaire n’est pas baguée, comme c’est le cas depuis la première nidification. Il n’est donc pas possible de connaitre son origine ou de savoir si c’est la même que celle des années antérieures.

En 2014, la femelle a pondu 2 œufs. Aussi peu, c’est rare chez le Faucon pèlerin. La femelle était-elle, comme le mâle, dans sa première année de reproduction,  ce qui expliquerait une modeste fertilité ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, deux magnifiques fauconneaux, un mâle et une femelle, ont pris leur envol fin mai. Une première pour cette commune bruxelloise ! En 2015, la femelle a pondu 3 œufs, succès total à nouveau avec 2 fauconneaux femelle et 1 fauconneau mâle à l’envol. En 2016, cela progresse : 4 œufs. Ce qui est le maximum « normal » chez le Faucon pèlerin. Trois fauconneaux éclosent : à nouveau 2 femelles et 1 mâle. La femelle a pondu 4 œufs l’année passée. Mais la nidification échoue, deux fauconneaux éclosent mais meurent après quelques heures pour l’un, quelques jours pour l’autre. Les causes restent inconnues mais font penser à un empoisonnement. Deux œufs n’éclosent pas.

Cette nichée 2018 de Pèlerins de Woluwe-Saint-Pierre est donc attendue avec impatience !

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